Hablamos con Javier Asenjo, distribuidor, director y vicepresidente de la Plataforma Cines Zoco Majadahonda, sobre estas plataformas ciudadanas surgidas en España. Su objetivo: reabrir los cines clausurados como proyecto asociativo que implique a los vecinos de la zona. Tras nuestra entrevista con Enrique Gonzalez Macho, con el que hablamos sobre la suerte de estos movimientos vecinales, decidimos hablar con Madrid para conocer la situación actual de este tipo de proyectos.
Un cine de toda la vida
Los cines del Zoco llevan abiertos desde 1979. Es en 1999, bajo la firma Alta Films, cuando comienzan a proyectar películas en V.O. y a programar cuidadosamente películas de cine independiente. Pero su pantalla se apagó en abril de este año 2013, dejando huérfanos a miles de vecinos de la zona.Es ahí cuando un grupo de espectadores, motivados por reabrir su "cine de toda la vida", lanzan este proyecto asociativo unidos por la voluntad de salvar un tipo de oferta cultural que se encuentra en vías de extinción en España.
Bajo el hashtag de twitter @unnuevorenoir e inspirándose en el modelo del poyecto Cineciutat de Palma Mallorca, antiguo Renoir Palma, buscan socios gracias a los cuales pueda ser reabierta la sala. 1200 socios con una cuota de 100 euros al año son las cifras con las que este cine podría volver a funcionar como asociación sin ánimo de lucro. Sus objetivos: Hacer del espectador una parte activa del cine a través de una política de precios acorde a la situación actual. Y presentar una oferta variada de programaciones especiales, ciclos o pases únicos con la presencia del equipo del film o expertos con el fin de generar debate. Valores añadidos que harán que el hecho de ir al cine se convierta en todo un evento.
¿Por qué se ha echado a la gente de los cines?
Gonzalez Macho nos comentó en una entrevista que estos proyectos surgidos de plataformas ciudadanas le parecen imprescindibles. No obstante, el actual director de la Academia de las Artes y las Ciencias Cinematográficas, recalcó que no está en la mano de estos proyectos individuales la solución del problema de fondo. "Los datos son fríos y no tienen corazón. ¿Por qué se ha echado a la gente de los cines?", se pregunta Asenjo. La plataforma ya se ha reunido con el grupo Alta Films para intentar sacar este proyecto adelante. Y, aunque el Asenjo deja claro que Alta Films tiene una buena voluntad con el proyecto, sabe que "la situación es difícil para todos".
En el momento en el que más cine se consume, ahora que casi todos las películas están al alcance de un clik, es paradójico que sea también el momento que más cines se cierran. En Barcelona, donde existen movimientos similares al Cinecitat o los Cines Zoco, hace sólo pocas semanas que se han cerrado 3 cines. Uno de ellos es el legendario cine Urgell, el patio de butacas más grande de Barcelona con 1.832 asientos. Un buque insignia que se va a pique; eso quiere decir que "algo gordo está pasando", afirma Asenjo. Los cines madrileños no corren mejor suerte. El número de cines cerrados en la Comunidad de Madrid en los últimos años es de más de 100. En la actualidad sólo quedan en pie alrededor de unos treinta y cinco cines en la ciudad de Madrid. En este link tenéis una lista de todos los que han echado el cierre.
Crónica de un apagón anunciado
Pero este apagón ya tiene camino recorrido. Las leyes le pasaron por encima a la Gran Vía madrileña cuando era la calle más cinematográfica de todo Madrid. Fue en el año 2004, con Alberto Ruiz-Gallardón en la Alcaldía, cuando se decidió por ley permitir el cambio de uso de los edificios que contenían cines y teatros, y que habían convertido esta calle en centro neurálgico del cine español. Entonces, los majestuosos cines se reconvirtieron en imponentes tiendas textiles y otro tipo de comercios que poco tienen que ver con el 7º Arte.
Un nuevo éxito de las políticas de austeridad en Madrid es el cierre de los cines Renoir Cuatro Caminos, dejando a barrios de la zona norte sin salas cinematográficas. La piratería, las subidas de impuestos y el home-cinema nos están dejando sin lugares para la cultura compartida ante el total desinterés de las autoridades culturales. Javier es también crítico con la industria: "Creo que hay mucha queja pero poco apoyo a las iniciativas, a hacerlas públicas, a el simple hecho de ir al cine y pagar para ver una película.... La respuesta de la ciudadanía es increíble mientras la industria se queda de brazos cruzados", opina. Aunque también advierte que "hay personas dentro de la industria que apoyan fuertemente este tipo de proyectos".
Asenjo, que ahora repite en festivales de todo el país con su película Viaje a Surtsey, no se puede despedir sin hacer un llamamiento a posibles socios para salvar los cines Zoco de Majadahonda (Necesitan un número de 1.500 socios para que el proyecto salga adelante y por el momento cuentan con más de la mitad) y otro a la industria "para que se mueva un poco más". Y recuerda que "si no nos espabilamos el cine quedará reducido a guettos".
Nous nous entretenons avec Javier Asenjo, distributeur, réalisateur et vice-président de la Plate forme « Cines Zoco Majadahonda », au sujet de ces plate-formes citoyennes qui apparaissent en Espagne. Son objectif : rouvrir les cinémas fermés en les dotant d'un projet associatif impliquant les voisins du quartier. Après notre entretien avec Enrique González Macho, avec lequel nous avons parlé de l'avenir de ces mouvements de voisins, nous avons décidé de parler avec Madrid pour connaître la situation actuelle de ce type de projets.
Les cinémas du Zoco sont ouverts depuis 1979. En 1999, sous le label Alta Films, on commence à Projeter des films en V.O et à programmer attentivement des films indépendants. Mais il a tiré le rideau en avril de cette année 2013, laissant orphelins des milliers de voisins du quartier. C'est à ce moment là qu'un groupe de spectateurs, motivés pour rouvrir leurs « cinémas de toute leur vie », lancent ce projet associatif unis par la volonté de sauver un type d'offre culturelle qui est en voie de disparition en Espagne.
Sous le hanstag de twitter @unnuevorenoi, en s'inspirant du modèle du projet Cineciutat de Palma de Majorque, anciennement appelé Renoir Palma, ils cherchent des membres grâce auxquels ils pourront rouvrir la salle. 1200 membres avec une cotisation de 100 euros annuels sont les chiffres avec lesquels ce cinéma pourrait fonctionner en association à but non lucratif. Ses objectifs : faire du spectateur une part active du cinéma à travers une politique de prix en accord avec la situation actuelle. Et présenter une offre diversifiée de programmes spéciaux, cycles ou projections uniques avec la présence de l'équipe du film ou d'experts avec le but de créer un débat. Valeurs ajoutées qui feront que le fait d'aller au cinéma devienne tout un événement.
González Macho a affirmé lors de son entretien que ces projets qui proviennent de plate-formes citoyennes lui semblent indispensables. Cependant, l'actuel directeur de l'Académie des Arts et des Sciences Cinématographiques, a souligné que ces projets individuels ne peuvent pas résoudre ce problème de fond. « Les donnés sont froides et n'ont pas de cœur. Pourquoi s'en vont les gens des cinés ? » se demande Asenjo. La plate-forme s'est déjà réunie avec le groupe Alta Films pour essayer que ce projet aille de l'avant. Et, bien que Asenjo soutient qu'Alta Films est volontaire dans ce projet, il sait que « la situation est difficile pour tout le monde ».
À cette époque où l'on consomme le plus de cinéma, maintenant que presque tous les films sont à la portée d'un clic, il est paradoxal que ce soit aussi le moment où se ferment le plus de cinémas. À Barcelone, où il existe des mouvements similaires à Cinecitat ou Cines Zoco, il y a seulement quelques semaines ont été fermés trois cinés. L'un d'entre eux, le légendaire cinéma Urgell, avec la plus grande capacité de sièges de Barcelone (1832 places). Un vaisseau amiral qui sombre ; cela veut dire que « quelque chose d'important est en train de se passer », affirme Asenjo. Les cinémas de Madrid ne connaissent pas une situation plus favorable. Le nombre de cinémas fermés dans la région de Madrid ces dernières années dépasse le nombre de 100. À l'heure d'aujourd'hui subsistent environ trente-cinq cinémas dans la ville de Madrid. Sur ce lien vous trouverez une liste de tous ceux qui ont été fermés.
Mais ces fermetures ne sont pas nouvelles. Les lois sont arrivées aux cinémas de la Gran Vía de Madrid quand elle était la rue la plus cinématographique de tout Madrid. En 2004, quand Alberto Ruiz-Gallardón était maire, on a crée une loi permettant le changement de statut des immeubles qui renfermaient des cinémas et des théâtres, et qui avaient rendu cette rue le centre névralgique du cinéma espagnol. Alors, les cinémas majestueux se reconvertirent en imposants magasins de textiles et autre type de commerces qui n'ont rien à voir avec le Septième Art.
Un nouveau succès des politiques d'austérité à Madrid est la fermeture des cinémas Renor Cuatro Caminos, laissant ce quartier de la zone nord sans salles de cinéma. La piraterie, la montée des impôts et les home-cinéma nous laissent sans espace pour la culture partagée face au total désintérêt des autorités culturelles. Javier est également critique envers l'industrie cinématographique : « Je crois qu'il y a beaucoup de plaintes mais peu de soutient aux initiatives, à les rendre publiques, au simple fait d'aller au cinéma et payer pour regarder un film... La réponse citoyenne est incroyable, tandis que l'industrie reste les bras croisés », affirme-t-il. Bien qu'il fait remarquer « qu'il y a des personnes dans l'industrie qui soutiennent fortement ce type de projets ».
Asenjo, qui se rend dans des festivals de tout le pays avec son film « Voyage à Surtsey » (Viaje a Surtsey), ne peut pas partir ce ceux-ci sans faire appel à de possibles membres pour sauver les cinémas Zoco de Majadahonda (ils ont besoin de de 1.500 membres pour que ce projet se réalise et pour l'instant ils comptent plus de la moitié). Il fait aussi appel à l'industrie « pour qu'elle se bouge un peu plus ». Ainsi, il nous rappelle que « si nous ne réveillons pas le cinéma, il sera réduit à des ghettos ».
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